Charles Bourseul
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Charles Bourseul présente en 1854, dans un
mémoire, une invention : un appareil pour converser
à distance, le téléphone. Son rapport n'est pas pris
au sérieux par ses supérieurs. Il lui est renvoyé et son
chef hiérarchique lui recommande de se consacrer
entièrement à son emploi de télégraphiste. Il n'a
d'ailleurs pas les moyens matériels de réaliser son
invention. Il prend toutefois la précaution de publier
une communication : « Transmission électrique de la
parole » dans la revue de L'Illustration (26 août
1854)3. Son mémoire envoyé à l'Académie des
Sciences n'est pas pris au sérieux4.
« Supposons qu’un homme parle près d’un disque
mobile assez flexible pour ne perdre aucune des
vibrations de la voix, et que ce disque interrompe
périodiquement le courant d‘une pile ; alors, on
pourrait avoir, à une certaine distance, un autre
disque qui exécuterait simultanément les mêmes
vibrations. Le passage d’un courant électrique dans
un fil métallique, transforme en un aimant un
morceau de fer doux placé dans le voisinage du fil.
Dès que le courant cesse, le fer doux est désaimanté.
Cet aimant, l’électro-aimant, peut ainsi
alternativement attirer ou repousser une plaque
métallique. Il serait parfaitement possible de disposer
cette seconde plaque métallique, de manière à lui
faire répéter les mêmes vibrations que la première ;
ce résultat serait exactement le même que si la
personne avait parlé dans le voisinage immédiat
contre cette deuxième plaque. En d’autres termes,
l’oreille serait affectée, comme si les sons lui étaient
parvenus directement à travers le premier disque
métallique. »
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1876